"L’amour est un sentiment qui ne se distingue pas du deuil : il est ce qui fait de l’image un fantôme."— Pascal Quignard, in Les Paradisiaques
Dans le numéro d'automne de la revue littéraire La moitié du fourbi, Zoé Balthus signe une déclaration d'amour posthume à M., son ancien compagnon. Hantée par sa fin tragique au large de la Nouvelle-Zélande, elle l'immortalise, en lui rendant hommage, dansLoin de la terre du long nuage blanc. Peu après l'annonce de sa disparition à Noël dernier, elle observe la grande marine qu'il lui avait offerte pour ses trente ans. Les souvenirs affluent.
"En secret, j’avais toujours prêté à cette toile une dimension prémonitoire. J’y avais immédiatement lu une histoire de solitude et de perte", écrit-elle.
L'intégralité de Loin de la terre du long nuage blancest à lire dans Ne vois-tu rien venir ? 16e numéro de la revue disponible en librairie et à la commande sur le site lamoitiedufourbi. En voici le sommaire :
Alexandre Lenot / Si toi aussi tu veux voir venir
Hélène Gaudy / Marcher sur l’eau
David Deneufgermain / Saute-Mouton
Jacques Jouet (L’ de l’Oulipo) / Trois poèmes d’anticipation
Karin Crona (graphisme)/ Réveils rêvés
luvan / Iô, iô — entre-guerres et prophétie
Anthony Poiraudeau / Parer à toute éventualité
Lucile Novat / Amnésie
Noah Truong / Ne m’oublie pas, grand-mère (notes sur la relativité de la mort)
Hugues Leroy / La fin des oracles
La mf / Conversation avec Hélène Frappat
Zoé Balthus / Loin de la terre du long nuage blanc
Éric Tabuchi (photos)/ The Third Atlas (extraits)
Frédéric Fiolof / La prochaine opération
Laura Vazquez / Par le moyen de la vibration de l'air
Noëlle Rollet / Signes du destin