La moitié du fourbi– Qui a initié cette idée de nouvelle traduction du texte de Tanizaki ?
Ryoko Sekiguchi– L’idée est venue de moi. Il faut d’abord dire qu’à partir de cette année, les droits des œuvres de Tanizaki sont libres. Mais surtout, c’est vraiment mon auteur préféré. D’abord parce que c’est celui qui a le plus joué avec tous les genres romanesques. Bruine de neige est un roman de près de mille pages dans lequel il ne se passe absolument rien. Et pourtant, le livre fut interdit pendant la guerre. Non pas en raison d’une critique formulée contre la guerre mais bien parce qu’il ne se passait rien dans son roman… Car le temps de la paix, c’est cela : le temps où il ne se passe rien.
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Pierrick de Chermont, Sylvie-E. Saliceti, Sylve Fabre G., Angèle Paoli, Anne-Lise Blanchard, Nolwenn Euzen, Thomas Vinau / Avec Guillevic Mélikah Abdelmoumen / La deuxième marche Anthony Poiraudeau / Un sang d’encre Romain Verger Revenir à Chauvet Hélène Gaudy / Chambres noires Sabine Huynh (texte), Maud Thiria Vinçon (dessin) / La main, le soleil et la mort Zoé Balthus / A l’ombre de Tanizaki : conversation avec Ryoko Sekiguchi Vincent Bontems / Les boîtes noires (sur l’écriture des Idées noires de la Physique) Caroline Boidé / Lettre à Grisélidis Réal Adrien Absolu / Circulez, y a rien à voir Frédéric Fiolof / Une question noire Hugues Leroy / Noctem virumque cano Nolwenn Brod (photographies) / Urphänomen Ian Monk / L’œil de l’Oulipo : La nuit traversée Stéphane Vanderhaeghe / Écrire dans le noir Véronique Béland / On finit par un monde Charles Robinson / 351